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Articles

Affichage des articles du 2019

Epître à Stateira

La merveilleusement belle, intelligente et talentueuse Julie Carmen – reine des vampires, psychothérapeute et yogini – demandait hier sur Twitter : I found three scorpions, a tarantula and giant rattlesnake around our house this week. How should I interpret that ? Je lui ai répondu, en substance, qu'il s'agissait d'une injonction à transmuter alchimiquement (scorpions), aux trois plans de l’existence (blanc, rouge et noir / spirituel, psycho-affectif et physique), ce que la féminité comporte de néfaste (tarentule), par le pouvoir de Mue et de Régénérescence (serpent géant) – Cette lecture ne peut que ravir l'obsédante Regine Dandridge, – mon lifetime crush , – devenue Sondeuse d'Inconscient et Éveilleuse de Kundalini ! Parlant d’Hollywood, je ne sais pas vous, mais si, moi, j’étais executive là-bas, l’idée de n’avoir pu saccager Charlie’s Angels avec un reboot féminin parce qu’il s’agissait déjà d’un trio de filles me déprimerait profondément. Sans co

Septembre au Jardin des Délices

Un membre éminent de l’OTO m’avouait l’autre jour n’avoir jamais réussi, en quarante ans de méditation du Livre de la Loi, à comprendre l’application pratique du Verset < I who am all pleasure and purple, and drunkenness of the innermost sense, desire you > (AL 1, 61). J’ai risqué cette réponse : Au lieu d’être celui qui désire, imaginez, à la place, que toute chose vous désire.   Votre café du matin désire que vous le goûtiez. Les arbres n’en peuvent plus d’espérer que vous admiriez le vert tendre de leurs feuilles. La brise veut que vous jouissiez de sa caresse sur votre joue. Le sol même attend que vous remarquiez le plaisir sensible qu’il vous procure lorsque vous le piétinez. Brusquement, le monde s’illumine – et vous aussi ! Il est naturel, quand on se sait désiré, vanté, voulu, admiré, recherché, d’en éprouver un surcroît de vigueur et de se sentir superstar ! Or < every man and every woman is a star > (AL 1, 3) : du coup, notre désir redevient

Among the Living

Réjouissez-vous avec moi, beaux génies qui hantez ce blog! Pour la première fois depuis l’an 2008, j’ai officié, dimanche, en tant que prêtre, lors de la Messe Gnostique, et c’était prodigieux! L’équivalent liturgique, dirais-je, de retrouvailles physiques archi-passionnelles avec un sublime amour de jeunesse qui serait demeuré, onze années durant, purement et fiévreusement épistolaire! On le sait : l’Esprit, trop longtemps comprimé, jaillit, dans ces cas-là, en puissantes rafales! Il couche tout devant Lui et Il en met partout! ΧΑΙΡΕ ΦΑΛΛΗ ΧΑΙΡΕ ΠΑΝΦΑΓΗ ΧΑΙΡΕ ΠΑΝΓΕΝΕΤΟΡ AΓΙΟΣ AΓΙΟΣ AΓΙΟΣ ΙΑΩ! C’était vraiment bien! A part ça, je suis content parce qu’on me pose des questions sérieuses : Cher Sir, prince et hiérophante, « La religion est un abat-jour posé sur la Lumière de la Vérité (c'est-à-dire, précisément, sur l'expérience de l'Immanence du Divin dans le monde, i.e. l'expérience de l'Unité cachée derrière la multiplicité affolante des phénomènes) », av

Me and Choronzon Blues

Abondance de courrier ce matin, dont surnage l'inopinée pointue question suivante : De GH le Zéniste à Sir Shumule le Thélémite, salut ! Bonheur et succès galants ! Je ne parviens pas, Maître, à comprendre ce que représente exactement le démon CHORONZON, décrit par John Dee et Sir Edward Kelly, qui est devenu le « diable » dans la philosophie de Thelema. Puis-je solliciter vos Hautes Lumières sur ce point ? Neuf Prosternations. Ma foi, ami Zen, Do what thou wilt shall be the whole of the Law. Vous êtes un séduisant mystère promis à une destinée sublime qui, comme chacun d’entre nous, avez un côté sombre. Une partie de votre psyché gronde, salive et montre les dents : elle est inconsciente – elle est irrationnelle – elle se nourrit exclusivement de mauvaise volonté, de passions perverses et de peurs instinctives. C’est le morceau de maladie-du-monde qui se trouve être échu à votre assiette. Choronzon est le nom que l’on donne à ce margouillis de désirs refoulés,