Horoscopes établis par Tia Durand-Rodel et rédigés par David van Horn
Bélier (21 mars - 19 avril)
Une configuration astrale des plus retorses fait qu'en ce moment, personne — mais absolument personne — ne vous aime. Je veux dire : en tant que natif du Bélier — c'est-à-dire qu'ovidé, voué à la tonte et au méchoui — vous avez toujours eu la sensation que personne ne vous aimait. Il se trouve que, cette fois-ci, c'est vrai. Vous êtes en mode mouton galeux. Votre présence inspire une antipathie tout-à-fait exceptionnelle. Problème : vous êtes, avant tout, un animal grégaire, et ne pouvez fonctionner normalement sans l'approbation du groupe. Mon conseil : fréquentez beaucoup les bars à filles : quelques heures, chaque semaine, auprès d'une entraîneuse dont c'est le métier de vous faire croire que votre magnétisme l'attire, et non l'argent que vous lui donnez, devraient satisfaire l'essentiel de vos besoins en énergie.
Taureau (20 avril - 20 mai)
Personnellement, je me sens plus à l'aise auprès d'un Sage de haut vol, d'un grand nom du Gotha, d'une rock star fabuleuse, ou d'un milliardaire (ces catégories n'étant d'ailleurs pas exclusives les unes des autres), qu'auprès d'un contribuable lambda. Les êtres d'exception ont une lumière dont tous ceux qui les fréquentent (ou s'entassent dans des stades pour les voir) espèrent qu'elle les contaminera. Cette semaine, ami Taureau, souvenez-vous que vous êtes infiniment perméable à la chance des personnes que vous approchez : ne rompez le pain qu'avec des gens authentiquement vernis.
Gémeaux (21 mai - 20 juin)
Suggérer à un Gémeau d'améliorer sa communication est comme suggérer à un Bélier d'aller dans le mur, à un Taureau de regarder les filles et à un Cancer de nuire à son prochain : c'est déjà ce à quoi il consacre l'essentiel de son existence. Et pourtant... cette semaine, il faudra bel et bien redoubler de Gémellité... travailler votre art du spin... devenir Talleyrand au Congrès de Vienne, avocat d'Harvey Weinstein, agent artistique et roi de la tchatche.
Cancer (21 juin - 22 juillet)
Excellente configuration pour les choses d'argent. Jusqu'à la fin du mois d'août, arrangez-vous pour devenir très riche.
— Mais encore ?
— C'est tout.
Lion (23 juillet - 22 août)
Au bout du compte, on peut voir à peu près n'importe quel phénomène comme prodigieusement lumineux ou infiniment glauque. C'est affaire de lecture. Ou de talent dans l'art du spin. Votre semaine sera un genre de miracle trash, à tous les niveaux : c'est uniquement la perception que vous aurez des évènements en cours qui en fera de bons ou de mauvais souvenirs.
Vierge (23 août - 22 septembre)
Vous entrez dans une longue phase de restructuration intégrale de votre Glorieux Plan. Genre : "refondation + continuité". Vous en êtes encore à l'étape "élaboration d'un schème, depuis mon bunker secret, en vue de parvenir à la domination mondiale et à la réduction de l'humanité en esclavage" : les choses auront pris corps à Mabon, et vous atteindrez à l'étape définitivement triomphale autour d'Ostara. En chemin, n'hésitez pas à lâcher froidement les anciennes alliances, à liquider les sbires inutiles et à remplacer le petit personnel.
Balance (23 septembre - 22 octobre)
Ayez une lecture sensuelle et colorée de l'existence. Vivez dans une toile de Gustave Moreau. Sacrifiez tout sur l'autel du Beautiful Bizarre, voire de l'Unheimliche, à l'heure du Crépuscule. Je vous envie une semaine aussi belle et profonde et pleine de joie.
Scorpion (23 octobre - 21 novembre)
La vie n'a pas exactement été tendre avec vous, ces derniers temps. Et l'ennui est que vous faite de vos malheurs une lecture absolument scorpionne. Le natif du Scorpion, antithèse-complément de celui du Taureau, voit, on le sait, l'existence comme un suicide permanent, au lieu que le Taureau la voit comme un festin. Mon conseil : quitte à donner dans l’autolyse, essayez de vous imaginer en père pélican qui — selon le symbolisme classique — nourrit sa famille de ses propres entrailles, et non comme le cassos réprouvé qui s'octroie un drame passionnel romantique avec sa vieille pétoire rouillée, dans la cuisine de son deux-pièces à Juvisy-sur-Orge (parce que, dans la mezzanine, il y a de la moquette) — Compris ? Spiritualisez, festinisez un peu votre arachnitude morbide.
Sagittaire (22 novembre - 21 décembre)
Dans sa pièce Je T'aime, Sacha Guitry fait dire à son héros : "On ne pourra jamais faire une pièce sur notre vie, parce que nous sommes heureux. Le public dirait : 'Ce n'est pas une pièce, il ne se passe rien !'". Même chose pour votre semaine : en bon Sagittaire, entièrement couvert de baraka, laissez cette page de votre Saga personnelle en blanc, sinon pour y rendre grâce. Bénédiction, bonheur et chance non-stop : faites un loto, une demande en mariage et reprenez une praxis spirituelle suivie.
Capricorne (22 décembre - 19 janvier)
Le problème est que les évènements récents de votre existence ont démoli votre cote. J'explique : une princesse peut être laide, et une fille à soldats ravissante, les hommes auront toujours plus de respect pour la première — même s'ils recherchent davantage la proximité de la seconde. En clair : vous êtes entouré de gens qui n'ont aucune espèce d'estime pour vous (ni en bien, ni en mal), mais trouvent avantageux de profiter de votre quête acharnée de gratification affective. Commencez dès aujourd'hui un processus de re-princessisation. Ce sera long et laborieux, mais vous êtes natif du Capricorne : les boulots de tâcheron laborieux, c'est votre truc.
Verseau (20 janvier - 18 février)
Au temps du Fin'Amor en France, tout ce qui était suspect de bourgeoisie se voyait proscrit des Cours d'Amour. Une grande Dame du Languedoc dit un jour à un financier qui essayait de se pousser dans les cercles, véritablement initiatiques, où se pratiquait l'Amour Courtois, qu'"il était absolument ridicule, quand on a fait du commerce pendant six jours, de faire l'amoureux le septième". Il semble que le principe s'applique à vous cette semaine, Ami Verseau : excellente période pour le business, très mauvaise pour les choses du cœur.
Poissons (19 février - 20 mars)
Votre plus grand ennemi cette semaine est le Syndrome de l'Imposteur. N'acceptez, à aucun prix, que l'on minimise votre génie, que l'on doute de votre ascendance royale ou que l'on daube votre talent. Répétez comme un mantra : "Je suis un descendant direct, par les mâles, de Heimdall Hallinskíði d'Himinbjorg, notre père : il n'est pas un homme en ce monde que je craigne, pas une autorité plus authentiquement légitime que la mienne", et relisez ce billet tous les soirs au coucher.
Bélier (21 mars - 19 avril)
Une configuration astrale des plus retorses fait qu'en ce moment, personne — mais absolument personne — ne vous aime. Je veux dire : en tant que natif du Bélier — c'est-à-dire qu'ovidé, voué à la tonte et au méchoui — vous avez toujours eu la sensation que personne ne vous aimait. Il se trouve que, cette fois-ci, c'est vrai. Vous êtes en mode mouton galeux. Votre présence inspire une antipathie tout-à-fait exceptionnelle. Problème : vous êtes, avant tout, un animal grégaire, et ne pouvez fonctionner normalement sans l'approbation du groupe. Mon conseil : fréquentez beaucoup les bars à filles : quelques heures, chaque semaine, auprès d'une entraîneuse dont c'est le métier de vous faire croire que votre magnétisme l'attire, et non l'argent que vous lui donnez, devraient satisfaire l'essentiel de vos besoins en énergie.
Taureau (20 avril - 20 mai)
Personnellement, je me sens plus à l'aise auprès d'un Sage de haut vol, d'un grand nom du Gotha, d'une rock star fabuleuse, ou d'un milliardaire (ces catégories n'étant d'ailleurs pas exclusives les unes des autres), qu'auprès d'un contribuable lambda. Les êtres d'exception ont une lumière dont tous ceux qui les fréquentent (ou s'entassent dans des stades pour les voir) espèrent qu'elle les contaminera. Cette semaine, ami Taureau, souvenez-vous que vous êtes infiniment perméable à la chance des personnes que vous approchez : ne rompez le pain qu'avec des gens authentiquement vernis.
Gémeaux (21 mai - 20 juin)
Suggérer à un Gémeau d'améliorer sa communication est comme suggérer à un Bélier d'aller dans le mur, à un Taureau de regarder les filles et à un Cancer de nuire à son prochain : c'est déjà ce à quoi il consacre l'essentiel de son existence. Et pourtant... cette semaine, il faudra bel et bien redoubler de Gémellité... travailler votre art du spin... devenir Talleyrand au Congrès de Vienne, avocat d'Harvey Weinstein, agent artistique et roi de la tchatche.
Cancer (21 juin - 22 juillet)
Excellente configuration pour les choses d'argent. Jusqu'à la fin du mois d'août, arrangez-vous pour devenir très riche.
— Mais encore ?
— C'est tout.
Lion (23 juillet - 22 août)
Au bout du compte, on peut voir à peu près n'importe quel phénomène comme prodigieusement lumineux ou infiniment glauque. C'est affaire de lecture. Ou de talent dans l'art du spin. Votre semaine sera un genre de miracle trash, à tous les niveaux : c'est uniquement la perception que vous aurez des évènements en cours qui en fera de bons ou de mauvais souvenirs.
Vierge (23 août - 22 septembre)
Vous entrez dans une longue phase de restructuration intégrale de votre Glorieux Plan. Genre : "refondation + continuité". Vous en êtes encore à l'étape "élaboration d'un schème, depuis mon bunker secret, en vue de parvenir à la domination mondiale et à la réduction de l'humanité en esclavage" : les choses auront pris corps à Mabon, et vous atteindrez à l'étape définitivement triomphale autour d'Ostara. En chemin, n'hésitez pas à lâcher froidement les anciennes alliances, à liquider les sbires inutiles et à remplacer le petit personnel.
Balance (23 septembre - 22 octobre)
Ayez une lecture sensuelle et colorée de l'existence. Vivez dans une toile de Gustave Moreau. Sacrifiez tout sur l'autel du Beautiful Bizarre, voire de l'Unheimliche, à l'heure du Crépuscule. Je vous envie une semaine aussi belle et profonde et pleine de joie.
Scorpion (23 octobre - 21 novembre)
La vie n'a pas exactement été tendre avec vous, ces derniers temps. Et l'ennui est que vous faite de vos malheurs une lecture absolument scorpionne. Le natif du Scorpion, antithèse-complément de celui du Taureau, voit, on le sait, l'existence comme un suicide permanent, au lieu que le Taureau la voit comme un festin. Mon conseil : quitte à donner dans l’autolyse, essayez de vous imaginer en père pélican qui — selon le symbolisme classique — nourrit sa famille de ses propres entrailles, et non comme le cassos réprouvé qui s'octroie un drame passionnel romantique avec sa vieille pétoire rouillée, dans la cuisine de son deux-pièces à Juvisy-sur-Orge (parce que, dans la mezzanine, il y a de la moquette) — Compris ? Spiritualisez, festinisez un peu votre arachnitude morbide.
Sagittaire (22 novembre - 21 décembre)
Dans sa pièce Je T'aime, Sacha Guitry fait dire à son héros : "On ne pourra jamais faire une pièce sur notre vie, parce que nous sommes heureux. Le public dirait : 'Ce n'est pas une pièce, il ne se passe rien !'". Même chose pour votre semaine : en bon Sagittaire, entièrement couvert de baraka, laissez cette page de votre Saga personnelle en blanc, sinon pour y rendre grâce. Bénédiction, bonheur et chance non-stop : faites un loto, une demande en mariage et reprenez une praxis spirituelle suivie.
Capricorne (22 décembre - 19 janvier)
Le problème est que les évènements récents de votre existence ont démoli votre cote. J'explique : une princesse peut être laide, et une fille à soldats ravissante, les hommes auront toujours plus de respect pour la première — même s'ils recherchent davantage la proximité de la seconde. En clair : vous êtes entouré de gens qui n'ont aucune espèce d'estime pour vous (ni en bien, ni en mal), mais trouvent avantageux de profiter de votre quête acharnée de gratification affective. Commencez dès aujourd'hui un processus de re-princessisation. Ce sera long et laborieux, mais vous êtes natif du Capricorne : les boulots de tâcheron laborieux, c'est votre truc.
Verseau (20 janvier - 18 février)
Au temps du Fin'Amor en France, tout ce qui était suspect de bourgeoisie se voyait proscrit des Cours d'Amour. Une grande Dame du Languedoc dit un jour à un financier qui essayait de se pousser dans les cercles, véritablement initiatiques, où se pratiquait l'Amour Courtois, qu'"il était absolument ridicule, quand on a fait du commerce pendant six jours, de faire l'amoureux le septième". Il semble que le principe s'applique à vous cette semaine, Ami Verseau : excellente période pour le business, très mauvaise pour les choses du cœur.
Poissons (19 février - 20 mars)
Votre plus grand ennemi cette semaine est le Syndrome de l'Imposteur. N'acceptez, à aucun prix, que l'on minimise votre génie, que l'on doute de votre ascendance royale ou que l'on daube votre talent. Répétez comme un mantra : "Je suis un descendant direct, par les mâles, de Heimdall Hallinskíði d'Himinbjorg, notre père : il n'est pas un homme en ce monde que je craigne, pas une autorité plus authentiquement légitime que la mienne", et relisez ce billet tous les soirs au coucher.