Replié dans le château familial, qui sera notre bunker jusqu’à l’automne. J’avais, en arrivant, fait le vœu de ne plus adresser la parole à quiconque n’appartient pas au domaine. Bien sûr – opposition classique – cinquante paysagistes ont instantanément surgi, brandissant d’épouvantables factures consécutives à de récents et indispensables travaux de restauration dans le parc. I. – Beau boulot, les gars, observé-je de mon accent le plus gentleman farmer , l’hiver ne nous a pas loupés, hein ?... – Justement, me réplique-t-on, si vous pouviez faire le nécessaire… parce que comme je disais à votre père au téléphone, on a quand même eu de gros dépassements… (Je regarde la note et constate que le sympathique artisan ne nous loupe pas lui non plus) – Le nécessaire, dites-vous ? – Ben, payer… – Ah. Vous voulez être payé. Très bien. Vous serez payé. – Quand ? – Et vous voulez savoir quand ? – Oui ! – Vous êtes bien curieux… Et cela tous les jours , car Papa inte
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